Bonjour vous pouvez m'aider svp je dois le faire pour mon heure de colle pour demain
Il y a une texte et il faut répondre aux questions ​




Le roman Les Enfants du Capitaine Grant raconte l'histoire d'une navi-
gation autour de la Terre organisée par Lord Glenarvan. Celui-ci veut
retrouver des naufragés, parmi lesquels figure le Capitaine Grant. Dans
cet extrait, les membres de l'expédition traversent la Patagonie, une région
froide située au sud de V'Amérique du Sud.
Lorsque le Patagon prononça le mot <aguara>, Glenarvar
reconnut aussitôt le nom donné au loup-rouge par les Indiens de
la Pampa'. Ce carnassier, le <canis jubatus> des naturalistes, a la
taille d'un grand chien et la tête d'un renard ; son pelage est rouge
s cannelle, et sur son dos flotte une crinière noire qui lui court tout le
long de l'échine. Cet animal est très leste et très vigoureux ; il habite
généralement les endroits marécageux et poursuit à la nage les bêtes
aquatiques ; la nuit le chasse de sa tanière, où il dort pendant le
jour ; on le redoute particulièrement dans les estancias? où s'élèvent
10 les troupeaux, car pour peu que la faim l'aiguillonne3, il s'en prend
au gros bétail et commet des ravages considérables. Isolé, l'aguara
n'est pas à craindre ; mais il en est autrement d'un grand nombre
de ces animaux affamés, et mieux vaudrait avoir affaire à quelque
couguar* ou jaguar que l'on peut attaquer face à face. Or, aux hur-
15 lements dont retentissait la pampa, à la multitude des ombres qui
bondissaient dans la plaine, Glenarvan ne pouvait se méprendres
sur la quantité de loups-rouges rassemblés au bord de la Guamini ;
ces animaux avaient senti là une proie sûre, chair de cheval ou chair
humaine, et nul d'entre eux ne regagnerait son gîte sans en avoir eu
20 sa part. La situation était donc très alarmante.
Cependant, le cercle des loups se restreignit peu à peu. Les
chevaux réveillés donnèrent des signes de la plus vive terreur. Seul,
Thaouka frappait du pied, cherchant à rompre son licol6 et prêt
à s'élancer au dehors. Son maître ne parvenait à le calmer qu'en
25 faisant entendre un sifflement continu.
Glenarvan et Robert s'étaient postés de manière à défendre l'en-
trée de la ramada?. Leurs carabines armées, ils allaient faire feu sur
le premier rang des aguaras, quand Thalcave releva de la main leur
arme déjà mise en joue.
30
Que veut Thalcave ? dit Robert.
- Il nous défend de tirer ! répondit Glenarvan.
- Pourquoi L
⁃ Peut-être ne juge-t-il pas le moment opportun !>
Ce n'était pas le motif qui faisait agir l'Indien, mais une raison
35 plus grave, et Glenarvan la comprit, quand Thalcave, soulevant sa
poudrière* et la retournant, montra qu'elle était à peu près vide. <Eh bien ? dit Robert.
- Eh bien, il faut ménager nos munitions. Notre chasse aujour-
d'hui nous a coûté cher, et nous sommes à court de plomb et de
40 poudre. I1 ne nous reste pas vingt coups à tirer !>
L'enfant ne répondit rien.
<Tu n'as pas peur, Robert ?
- Non, mylord.
- Bien, mon garçon.>
45 En ce moment, une nouvelle détonation retentit. Thalcave avait
jeté à terre un ennemi trop audacieux ; les loups, qui s'avançaient
en rangs pressés, reculèrent et se massèrent à cent pas de l'enceinte
Aussitôt, Glenarvan, sur un signe de l'Indien, prit sa place ; celui-
ci, ramassant la litière, les herbes, en un mot toutes les matières com-
○ bustibles, les entassa à l'entrée de la ramada, et y jeta un charbon
encore incandescent9. Bientôt un rideau de flammes se tendit sur
le fond noir du ciel, et à travers ses déchirures, la plaine se montra
vivement éclairée par de grands reflets mobiles. Glenarvan put juger
alors de l'innombrable quantité d'animaux auxquels il fallait résister.
55 Jamais tant de loups ne s'étaient vus ensemble, ni si excités par la
convoitiselo. La barrière de feu que venait de leur opposer Thalcave
vait redoublé leur colère en les arrêtant net. Quelques-uns, cepen
dant, s'avancèrent jusqu'au brasier même, poussés par les rangs plus
éloignés, et s'y brûlèrent les pattes
6o
De temps à autre, il fallait un nouveau coup de fusil pour arrêter
cette horde hurlante, et au bout d'une heure, une quinzaine de
cadavres jonchaient déjà la prairie


Jules Verne, Les Enfants du Capitaine Grant,
chapitre 19, <Les Loups rouges>, 1868.

Bonjour vous pouvez maider svp je dois le faire pour mon heure de colle pour demainIl y a une texte et il faut répondre aux questions Le roman Les Enfants du Ca class=