Document A:
Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j'aime à parcourir votre ombrage ignoré I
Dans vos sombres détours, en rèvant égaré,
J'éprouve un sentiment libre d'inquiétude
Prestige de mon cœur I je crois voir s'exhaler
Des arbres, des gazons, une douce tristesse :
Cette onde que j'entends murmure avec mollesse,
Et dans le fond des bois semble encor m'appeler.
Oh I que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière
10 Ici, loin des humains 1-Au bruit de ces ruisseaux,
Sur un tapis de fleurs, sur l'herbe printanière,
Qu'ignoré je sommeille à l'ombre des ormeaux !
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles;
Ces genêts, ornements d'un sauvage réduit,
15 Ce chèvrefeuille atteint d'un vent léger qui fuit,
Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles.
Forêts, dans vos abris gardez mes vœux offerts!
À quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
D'autres vous rediront des amours étrangères;
Moi de vos charmes seuls j'entretiens les déserts.
20

En quoi ce texte est lyrique

Répondre :

D'autres questions