3 Recopiez le texte en reconstituant le sonnet.
Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, assise
auprès du feu, dévidant¹ et filant, direz chantant mes vers, en
vous émerveillant : « Ronsard me célébrait du temps que j'é-
tais belle; >> Lors vous n'aurez servante oyant2 telle nouvelle,
déjà sous le labeur à demi sommeillant, qui au bruit de
Ronsard ne s'aille réveillant, bénissant votre nom de louange
immortelle. Je serai sous la terre, et fantôme sans os par les
ombres myrteux3 je prendrai mon repos; vous serez au foyer
une vieille accroupie, regrettant mon amour et votre fier
dédain. Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : cueillez dès
aujourd'hui les roses de la vie.
1. mettant le fil en écheveau.
P. de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578.
2. entendant.
3. un bois de myrtes accueillait aux Enfers les amoureux séparés.

3 Recopiez le texte en reconstituant le sonnetQuand vous serez bien vieille au soir à la chandelle assiseauprès du feu dévidant et filant direz chantant mes ver class=

Répondre :

Bonsoir;

Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,

Assise auprès du feu, dévidant¹ et filant,

Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :

« Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle; >>

Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,

Déjà sous le labeur à demi sommeillant,

Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant

Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre, et fantôme sans os

Par les ombres myrteux je prendrai mon repos;

Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.

Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :

Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.