Réponse:
Salut,
L'économie haïtienne est largement extravertie, comme l'illustre le cas du parc industriel de Caracol. Ce complexe de 240 hectares, inauguré en 2012, est principalement dédié à l'industrie textile tournée vers l'exportation.
Le groupe sud-coréen SAE-A, principal occupant, prévoyait d'employer jusqu'à 37 000 ouvriers d'ici 2020, avec un objectif à long terme de 60 000 à 75 000 emplois[5]. Cette orientation vers l'exportation est caractéristique de l'économie haïtienne : le secteur textile représente près de 90% des exportations totales du pays, dont plus de 90% sont destinées aux États-Unis.
Cependant, cette stratégie d'industrialisation extravertie présente des limites. Elle maintient Haïti dans une spécialisation à faible valeur ajoutée, au dernier maillon d'une chaîne économique qu'elle ne contrôle pas[1]. En 2019, le déficit de la balance commerciale haïtienne atteignait 3,4 milliards de dollars, le pays important trois fois plus qu'il n'exportait.
Cette approche néglige le développement du marché intérieur et de l'agriculture locale, conduisant à une dépendance accrue aux importations alimentaires et à une insécurité alimentaire touchant près de 40% de la population.
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