La bourgeoisie française du XIXe siècle présente des caractéristiques fascinantes, tant dans ses modes de vie que dans ses dynamiques économiques et sociales.
Tout d’abord, observons la peinture “La pâtisserie Gloppe” de Jean Béraud. Ce tableau montre des bourgeois se retrouvant dans des cafés chics et élégants de Paris. Ils y affichent leur statut social à travers des tenues raffinées et des comportements mondains. Les cafés et pâtisseries de l’époque sont des lieux de sociabilité et de visibilité sociale, où les bourgeois aiment se montrer et discuter d’affaires ou de culture. Cet aspect de la bourgeoisie met en lumière leur goût pour le luxe et le raffinement, ainsi que leur désir de reconnaissance sociale.
La vie d’Aristide et Marguerite Boucicaut illustre quant à elle une autre facette de la bourgeoisie : l’ascension sociale par le commerce et l’innovation. Aristide, d’abord simple vendeur dans un magasin de textile, se marie avec Marguerite et ouvre le premier grand magasin de luxe à Paris, le Bon Marché. Ce magasin révolutionne le commerce en offrant une vaste gamme de produits à des prix fixes, accessible à une clientèle plus large.
Cependant, il ne faut pas oublié les côté sombre de cette bourgeoisie, un texte décrit cette classe comme “profondément immorale, incurablement pourrie et intérieurement rongée d’égoïsme”. Ce portrait sombre souligne leur obsession pour l’argent, au détriment de toute considération humaine ou morale. Selon ce texte, les bourgeois ne voient le monde qu’à travers le prisme du profit, évaluant toutes les conditions de vie en termes de bénéfice économique. Leur relation avec les ouvriers est réduite à une pure relation économique, dénuée de toute humanité. Enfin, un autre extrait de texte dépeint la vie d’un bourgeois typique.
En somme, la bourgeoisie du XIXe siècle est une classe complexe et contradictoire. D’un côté, elle incarne le raffinement, l’innovation et l’ascension sociale, De l’autre, elle est critiquée pour son égoïsme, son obsession pour l’argent et ses relations déshumanisantes avec les ouvriers. Ces divers témoignages dressent un portrait riche et nuancé de cette classe sociale qui a marqué l’histoire de la France.
